Jean-Michel Saive (ITTF 47) a été éliminé au 1er tour du Championnat d’Europe qui se déroule en ce moment à Gdansk, en Pologne. Il a été battu 4 sets à 3 par l’Ukrainien Ievgen Pryschepa (ITTF 281) (11-7, 11-9, 1-11, 11-7, 8-11, 9-11, 8-11).
Jean-Michel : « Je suis tombé tout seul dans le piège«
Faire face à la presse quelles que soient les circonstances, Jean-Michel Saive (47ème joueur mondial et 42 ans dans 33 jours)a l’habitude de ce genre d’obligations désagréables après un tel coup de massue sur la cafetière : “Le match piège dans toute sa splendeur ” nous confie-t-il. “J’ai pourtant eu tout en mains en menant2-0 facile. Puisque je le laisse filer dans le troisième pour ne pas gaspiller des forces. Puis 3-1. Et je mène encore 8-6 dans la sixième manche. ”
Mais cette balle qui ne veut pas tourner et passer du bon côté du filet: “L’idéal dans ce genre de match est d’avoir trois ou quatre points d’avance et de contrôler. Dans le dernier set, c’est encore 7-7 puis il me fait deux points de folie car il joue avec zéro pression. ” Et dire que, sous nos yeux, Saive avait été héroïque il y a quinze jours lors du dernier Chartres-Villette en Ligue des Champions passant à deux points d’un exploit devant le Suédois Pär Gerrell qui -avec Jürgen Persson (45 ans) et Jens Lundquist – vient tout juste de disputer la finale de l’interpays contre l’Allemagne. “C’est après le match que j’ai vu que j’aurai pu retrouver Gerellen1/16ème. La preuve que j’étais bien dans mon tournoi, concentré. Voir Jürgen Persson en finale de l’interpays ne peut que me conforter dans l’idée que c’est encore possible. Quand je mesure mon niveau à l’entraînement, mes sensations sont très bonnes…”
Pour mesurer la douleur de cet échec, Saive est actuellement 20èmejoueur européen alors que Pryshchepa est… 153ème! Ça fait mal quand on se souvient que Jean-Mi restait sur un quart de finale, l’an dernier, à Ostrava (Tch).
“C’est cela aussi le sport. J’ai gagné des matches que je devais perdre. Ici, je devais gagner. Mon adversaire a pris sa chance. Bien joué! ”
Source : La Meuse du Luxembourg