Le club a subi une perte de 100.000 € sur l’année 2010 et a envisagé… la mise en faillite !
Le quart de finale de Ligue des Champions opposant La Villette à Angers étant programmé ce vendredi, l’actualité de ce début d’année aurait dû être avant toute chose sportive du côté du Spiroudome. Il en est malheureusement bien autrement.
Le conseil d’administration tenu lundi a mis au jour un déficit de plus de 100.000 € sur l’année 2010. Un passif qui met en réel danger l’existence même du quintuple vainqueur de la Ligue des Champions. “Cette perte sèche s’ajoute à une situation financière que nous savions délicate et qui nous avait amenés à réduire notre budget de 35 % à l’entame de la saison 2010-2011”, détaille le président, Jean-Michel Waroquier. “Lors du CA de lundi, nous avons listé les mesures envisageables face à une telle situation, et je ne vous cache pas que le dépôt de bilan a été l’une des solutions envisagées.”
Il n’en fut heureusement rien puisque le conseil d’administration a décidé d’aller au terme de la saison, avant d’aviser. “J’ai mis mon poste de président en balance et placé chacun devant ses responsabilités”, poursuit M. Waroquier. “Une profonde remise en question du fonctionnement même du club est impérative et j’ai invité chacun à sérieusement se retrousser les manches et redoubler d’ardeur à la tâche.”
Si les joueurs et le staff ont donc pu être rassurés sur leur devenir, la saison 2011-2012 est aujourd’hui inscrite en pointillés. “Nous devrons très clairement à nouveau réduire nos coûts et passer d’un budget qui tourne aujourd’hui autour de 500.000 € à moins de 400.000”, poursuit le président carolo. “La survie du club est à ce prix. J’espère pouvoir repartir pour le prochain exercice avec un effectif sportif inchangé, mais il faudra alors que chacun revienne à des prétentions financières plus modestes. À la Villette, les postes de coûts ne sont pas multiples et le paiement des salaires absorbe très clairement l’essentiel de notre enveloppe. Aujourdhui, la situation est délicate pour bon nombre de clubs de notre discipline. Il suffit pour s’en convaincre de jeter un coup d’œil sur le nombre de clubs engagé en Ligue des Champions. Là où seize participants étaient initialement prévus, la Fédération européenne n’a pu trouver que 14 cercles prêts à participer à ce qui reste pourtant la compétition la plus prestigieuse. Si celle-ci est absolument indispensable à la visibilité et à l’engagement de nos partenaires, la C1 nous coûte de l’argent du fait de ces déplacements.”
Si Jean-Michel Waroquier n’est certainement de ceux qui fuient leurs responsabilités, il se refuse toutefois à assumer seul la situation actuelle. “Nous payons très clairement aujourd’hui les excès du passé. Au moment de reprendre la présidence, je savais très clairement que la situation n’était pas facile et je constate que la mission est excessivement périlleuse…”
Source : Dhnet.be