Après l’annonce du départ de son entraîneur, Jean-Michel Saive a évoqué la possibilité de quitter la Villette. Le président des Carolos broie du noir.
Journée difficile, hier, pour le président de la Villette Charleroi, Jean-Michel Waroquier. Après avoir appris, via les journaux, que son entraîneur croate Dubravsko Skoric, quittera les Carolos en fin de saison, il découvrait, dans la foulée de la conférence de presse tenue par Jean-Michel Saive pour préfacer le Top 12, que le pongiste liégeois n’excluait pas un départ en fin de saison. «J’espère que les problèmes (NDLR : de la Villette) vont se résoudre, avait assuré Saive. Mais si ce n’est pas le cas, il faudra bien prendre une décision vers le mois de mars. Avec ce départ de « Dubo », des clubs étrangers vont peut-être réaliser que je serai également sur le marché des transferts .» Une façon pour l’ancien numéro un mondial de faire comprendre que les soucis de son club, dont le budget se réduit chaque année, et qui doit composer avec un passif de 100 000 Eur, ne seront pas sans conséquences pour lui.
«Si Jean-Mi part, ça ne sert à rien de continuer»
Contacté hier après-midi, Jean-Michel Waroquier était assez abattu. «Je suis assez étonné d’apprendre via la presse que notre entraîneur, toujours sous CDI chez nous, a signé pour Ochsenhausen. D’autant qu’à l’heure qu’il est, le principal intéressé ne m’en a toujours pas informé. Enfin, sur le fond, je comprends son choix, vu la situation. On sentait de la lassitude depuis quelque temps . On avait peu de chance de garder « Dubo ». Par contre, en ce qui concerne Jean-Michel Saive, c’est tout autre chose. Il s’agit du joueur emblématique du club. Si, lui, n’est plus là, cela ne sert à rien de continuer, car il n’y aura plus d’investisseur, plus de public… plus rien .»
À la recherche de partenaires privés, et en contact avec le cabinet du ministre Antoine, pour ne pas devoir mettre la clé sous le paillasson fin de la saison, le président sent que la tâche s’est compliquée un peu plus. «À partir du moment où le coach s’en va, et où les joueurs se disent partants, on ne peut pas attendre des miracles. Maintenant, je n’en veux pas à « Jean-Mi » .» D’autant que le «ping» n’est pas le tennis, et que le 44e joueur mondial doit pouvoir assurer son avenir financier.
«De mon côté aussi, il y a une certaine lassitude, reconnaît le président, arrivé à la tête du club le plus titré d’Europe au printemps 2009. J’ai peu d’arguments en mains pour garder le club au plus haut niveau. S’il redescend d’un cran, il ne représentera plus grand-chose .» Dans ce cas, le défi l’intéressera-t-il toujours? «S’il y a toute une structure autour, avec des gens qui se remontent les manches, oui. Mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas », conclut-il, manifestement dépité.
Le quart de finale retour Villette – Angers (11 mars) sera-t-il le dernier match des Carolos en Ligue des Champions? Tout porte de plus en plus à le croire.
Source : l’avenir.net