Le club carolo devrait évoluer en nationale 1 en septembre
La voix enrouée masque mal une journée émotionnellement difficile. En acceptant de reprendre la présidence de la Villette Charleroi l’été dernier, Michel Beirens s’était une fois de plus mis au service du club qu’il chérit depuis près de trente ans.
“Lorsque Jean-Mi m’a appelé ce matin pour me révéler l’identité de son nouveau club, j’ai été dépassé par les émotions et n’ai pu trouver que peu de mots”, confesse Michel Beirens. “Si je ne devais en prononcer qu’un seul, ce serait merci ! Je n’entretiens aucune rancune vis-à-vis d’un joueur qui nous a tant apporté. En plus d’un grand champion, j’ai eu le privilège de côtoyer durant plus de vingt ans ce que l’on appelle un gars bien. Mais si vous perdez votre job, il est logique d’en chercher un ailleurs…”
Si la nostalgie transparaît de chacun de ses mots, Michel Beirens reconnaît aussi son impuissance face à la situation financière du Royal.
“L’absence d’un manager nous coûte aujourd’hui très cher. Plus que la présidence, ce poste est selon moi le plus déterminant au sein d’une entité sportive. Démarcher les sponsors, conclure des contrats et des partenariats : c’est un métier qui ne s’improvise pas. Et ce n’était malheureusement pas le mien… La Villette a aujourd’hui besoin d’une structure professionnelle pour éviter de revivre un scénario catastrophe résultant d’une conjonction d’éléments.”
Sans nouvelles de ses possibles partenaires (VOO, la Ville de Charleroi…), le comité de la Villette semble s’être fait une raison : le Royal devrait quitter la Superdivision pour évoluer la saison prochaine à l’échelon inférieur, en nationale 1. “C’est le choix de la raison”, conclut le président. “Il nous faut nous reconstruire sur des bases financières saines. Nous évoluerons donc avec les joueurs qui composaient cette saison le noyau de N1 ainsi qu’Oleg Dancheko, le quatrième joueur de l’équipe pro.”
La fin d’une époque…
Le meilleur pongiste belge de tous les temps quitte le club de son coeur après 22 ans
Jean-Michel Saive a annoncé qu’il évoluerait la saison prochaine pour le Logis Auderghem en Superdivision. Le Liégeois, qui s’apprête à disputer ses 7es jeux Olympiques, quitte ainsi La Villette de Charleroi où il évoluait depuis 22 ans.
Jean-Michel Saive avait déjà laissé sous-entendre qu’il envisageait de quitter le club carolo avec lequel il a connu tous les honneurs en raison de sérieux problèmes financiers. Il avait encore un contrat de deux ans à La Villette, mais l’ancien numéro 1 mondial a choisi le Logis Auderghem pour la saison prochaine.
« Tout s’est un peu fait dans la précipitation »
« Certains dirigeants d’Auderghem apprendront la nouvelle en même temps que le public« , sourit Jean-Mi. « Oui, tout s’est un peu fait dans la précipitation« .
Il fallait, pour le pongiste belge N°1, se défaire au préalable d’un bail qui courait encore sur deux ans avec La Villette Charleroi. A cet égard, il raconte: « Les deux dernières années à Charleroi ont été difficiles, et les derniers matches très délicats. Il était important de partir la tête haute et c’est le cas. Ce que nous avons tous réalisé est un véritable miracle. Nous avons vécu une fin de cycle. Pour moi, le moment était venu de changer d’air. Non sans une émotion certaine… »
Et d’enchaîner: « J’avoue une excitation dans la mesure où à Auderghem, je vais attaquer un nouveau challenge. Depuis le milieu de années 70, ce club bruxellois n’a plus rien gagné au plan national. Avec une équipe quasiment 100 pc belge (Yannick Vostes, Anthony Maghe et Kou Lei, qui a la double nationalité, franco-belge), nous allons tenter de ramener quelque chose. Soit la coupe, soit le titre. Le projet se veut dynamique et ambitieux. Franchement ça me plaît beaucoup… »
Source : dh.be